Tant la «pensée» française se fait et se confectionne sur les plateaux des télévisions, où n’importe qui peut prétendre à n’importe quoi, tant elle fait le buzz, et surtout arrive à caresser les «démons qui dorment» et même rendre la peur, la hantise ou encore la psychose, moteur essentiel de la réflexion. Ne soyons pas étonnés (demain ou un jour futur) de voir (ici et là) des lois et des législations, interdire le «béret basque», tant il peut être considéré comme «signe ostentatoire» d’une appartenance «pouvant induire» une «position militante» proche d’une (quelconque) pensée «terroriste»…
L’absence des grands penseurs, meneurs de la société (française), et l’émergence voulue, entretenue et même «orchestrée» de ces «générateurs de la peur», a entrainé la pensée française, des «questions de fond» aux «détails futiles». Certes, les détails comptent et même déterminent un rapport de forces, mais ne peuvent devenir ou remplacer par le biais de la peur, la hantise ou la psychose, qu’on orchestre, les grands principes et les racines fondamentales, qui gèrent et même dirigeait (jadis) la société française….
On peut remarquer la chose aisément : Plus on voit de «grands responsables» tomber, fuir ou même exploiter «le moindre détail», dans une «Euréka» grandiose, plus on est certain de la descente de cette France vers les abimes, sans aucune chance de retour.
Un «dirigeant» n’est pas là pour fustiger la peur, répandre la hantise, ou exploiter la psychose, mais essentiellement a pour mission :
- Faire (par anticipation) que son pays ne succombe pas à cette peur, cette hantise et cette psychose.
- Apporter en tout moment et surtout toute circonstance la réponse «rationnelle» voulue, ou nécessaire pour contrer ce «mal» et enrayer ces conséquences…
On constate aisément que toute la classe dirigeante en France, ne fait qu’entretenir la peur, gérer la hantise et exploiter la psychose, sans oser poser la moindre interrogation sérieuse concernant les raisons d’un tel «débâcle» ou les causes d’une telle «faillite», tant la raison cartésienne avant les experts, a pu poser des «questions logiques» concernant toute cette «violence (dite) terroriste»…
La France vit une crise sociétale réelle, sans aucun lien (organique) avec «la question terroriste», car personne ne peut prétendre que cette révision du «Code du Travail» et surtout ce passage (en force) grâce au 49.3, est une des causes du terrorisme. Mais chose (tellement étrange), ce passage n’aurait pas pu se faire, sans cette «ambiance terrorisante» (des Français) qui n’avaient la tête, ou plutôt n’avaient que la peur, d’une balle ou un d’un couteau.
Quel politicien (débile certainement) aurait pu penser, demander ou même exiger, de laisser le projet de cette loi (concernant le Code du Travail) en suspension, tant la «question terroriste» ne fait que fausser la vision, et surtout conditionner les consciences…
La question cognitive (au moins) n’est plus de savoir comment le terrorisme est devenu, le «catalyseur» (principal) de l’action (politique) en France, mais de se demander (et la question est grave) quant aux répercussions de cette dérive sur la France et sa société.
Cette peur, hantise ou psychose du Burkini, n’est là que pour fustiger (un peu plus) cette peur et faire que sa flamme ne s’endorme pas, car si «la mort de la raison engendre des chimères» [Goya], «la baisse du niveau de la peur, pousserait à poser des questions» concernant aussi bien ce fameux «49.3» que d’autres, qui ne feront que déranger cette logique des «buzz» sur les plateaux des télévisions…
Certes, un jour (après interdiction de ce Burkini des plages) la France doit passer à d’autres interdictions, ou même à instaurer des cadres pour le port de la barbe ou la manière de porter la «djellaba» ou autre tenue «importée» des «colonies»… Car la psychose ne peut se vivre et n’a d’effets (ostentatoire il faut le dire) que dans la surenchère et cette manière d’augmenter la «dose» prescrite…
Certes, ces savants manipulateurs qui ont rendu la société française, plus allergique à un Burkini sur une plage qu’au passé mafieux de Sarkozy, pensent et se prennent pour des «illuminés» en dosage (de la peur, la hantise et de la psychose), ont oublié que ce jeu, tel une «bourse», finira (certainement) par crever la bulle, et faire que les barrages (de la peur) ne retiennent plus ces «masses»…
La «question juive» a commencé par des «interdits» (simples) à l’image de l’interdit du Burkini sur les plages, pour finir comme on le sait si bien.
La «question islamiste» doit passer (par respect de l’histoire) par ce «croissant vert» (à l’image de l’étoile jaune) pour finir en des «Croisades» (made-in-France)…
Une version, revue et corrigée et surtout augmentée de la Saint-Barthélemy (24 août 1572). Que des policiers ont voulu fêter sur une plage française…