…De l’ Islam en général et de l’Islamisme en particulier

21 أبريل 2016

La majorité écrasante des «Musulmans» en contact avec la sphère occidentale, vit cette hantise, à la fois de prouver «sa bonne foi», pour ne pas dire son innocence (en sursis), que l’interminable effort (à l’image de Sisyphe) d’expliquer que les/ces «terroristes», ne peuvent/doivent représenter ni l’ Islam (en soi), ni encore, (tous) les Musulmans.

Cette double et combien profonde «hantise» a entrainé une réelle auto-culpabilisation au quelle nul ne peut y échapper, tant des «Musulmans» (de souche), dont certains revêtent une dimension à la fois académique et médiatique, corroborent l’Idée que «l’ Islam (en soi) est responsable» et qu’il suffit d’être «Musulman» ou prétendre à l’être, pour endosser (de gré ou de force) la responsabilité à fois morale et émotionnelle de toutes les atrocités imputées au «terrorisme islamiste»…

Cette double responsabilité que les médias de tous bords, y compris dans la sphère arabo-musulmane, utilisent à la fois comme «lame de fond» que «leitmotiv», n’est plus uniquement une «vérité» mais plutôt, est à l’image d’un «corolaire» en mathématiques, qui (par définition) n’a nullement besoin de démonstration…

Ce «corolaire» a conduit maints noms célèbres ou non, à évoquer, démontrer, invoquer, certifier et surtout prétendre à une «exception musulmane», à savoir, qu’il suffit d’y être, ou même d’y naître, ou de l’avoir comme (prétendue) «origine» pour porter les gènes du terrorisme, comme si un cancer (de plus) devrait être classé et porter le nomination : Islam /islamisme. Certains l’annoncent déjà…

Cette euphorie aussi bien médiatique que politique nécessite deux choses :

  1. Que l’atrocité réellement ou prétendument commise par des Islamistes/Musulmans soit (réellement) une «exception historique», à savoir que l’humanité n’ait connu (avant l’émanation de ce «fléau»), que des «grabuges» (réellement) insignifiantes.
  2. Que le «reste de l’humanité» (tant les Musulmans sont indexés à part) porte (réellement) une forme comme une autre d’immunité (acquise), lui garantissant de rester (en cas de violence) au niveau de «grabuges» et ne jamais (au grand jamais) «sombrer» si bas…

Nul besoin d’une lecture méthodique de l’histoire ou un approfondissement académique pour en être certain de deux choses :

  1. muere-apredado-moctezuma-600x310Les Musulmans/Islamistes, même si, on comptabilise toutes les prétendues versions concernant le «nombre des victimes» ne peuvent représenter cette «exception historique» ou «méthodologique», qui a conduit à poser «le cancer musulman/Islamiste» comme cette «parenthèse sanglante de l’histoire» (humaine), car à commencer par les pogromes romains contre les (prétendus) «barbares» en passant la purification méthodologique des «autochtones» du continent (dit) américain, sans oublier le commerce «triangulaire», et finir par le palmarès nazi, les islamistes/musulmans (durant toute leur histoire depuis la Révélation) peuvent prétendre à un «classement» (réellement) «médiocre» (les pauvres) et même mériter le «bonnet du cancre» (parfait)…
  2. Si la culpabilité/culpabilisation doit être (morale oblige) proportionnelle au nombre des victimes, d’autres «acteurs sanguinaires» devraient passer aux «aveux», (en premier) à la fois pour reconnaître ses/ces crimes que pour implorer le pardon aussi bien des âmes des victimes que des descendants qui portent dans l’âme et la conscience, des séquelles que le temps ne fait qu’approfondir…

Nous constatons malheureusement une «qualification» des crimes (terroristes), non pas entant qu’actes, mais au gré de l’acteur et l’identité de la victime. Une indexation nullement morale ou humaine, mais plutôt (réellement) subjective et (totalement) personnelle.

De ce fait, non pas l’oubli et le négationnisme, qui font le plus mal, à la mémoire des victimes et la conscience des descendants, mais (surtout et essentiellement) cette combien douloureuse et hypocrite «inversion», tant certains (et même beaucoup) évoquent encore (avec un réel sérieux et vrai orgueil) les «bienfaits du colonialisme», à savoir que les victimes et les descendants se trouvent dans l’obligeance de «remercier» les bourreaux et autres assassins pour leurs actes «héroïques»…

La question est plutôt morale en premier, et peut/doit concerner les «détails» ensuite. Car, en plus de la qualification du crime (à savoir sa nature), il faut bien savoir et surtout clarifier : Qui est qui et qui a fait quoi, afin que la justice (terrestre) puisse jouer son rôle, et que l’histoire puisse conserver dans les mémoires ces atrocités, non pas en gloire, mais plutôt en «crimes abominables»…

Pires que les actes, l’atrocité de l’oubli, la mesquinerie de l’inversion, mais surtout, la nonchalance de cette banalisation méthodique ici et ce «gonflage» ailleurs. Comme si une vie (humaine) à Paris valait dix ou même cent vies humaines à Bassora ou à Kandahar.

Claude Julien, éminent journaliste et (ex) Rédacteur-en-chef, du «Monde Diplomatique» avec une aisance intellectuelle propre à sa personne, a mis en place la théorie du «Mort kilométrique» à savoir cette pratique journalistique à évaluer l’importance de la mort en fonction de la distance (mentale) séparant le lecteur/récepteur du lieu de l’acte mortel, mais aussi du nombre des morts.

Il suffit que le criminel soit classé «Musulman», que la victime soit «occidentale», et que le crime soit commis sur un sol occidental, même pour une égratignure, pour que cette hantise se mette en place, avec un retour/renvoi historique, pouvant aller/descendre aux Croisades et même à la révélation prophétique, dans le but de démontrer que plus dangereux que l’acte en soit, est «le virus» (religieux) qui est derrière…

Chose plus qu’étrange, l’Europe Occidentale n’a plus de terroristes (de souche), avec des revendications (politiques), plutôt des «criminels Basques», mais surtout des «infectés» par le virus islamiste, qui (de ce fait) sont plutôt (devenus) «musulmans» avec un oubli/rupture de toute dimension «occidentale» tant le cordon ombilical, comprendre la dimension judéo-chrétienne, n’est plus acquise.

Mieux encore, vouloir déposséder un jeune, né et a grandi en France, et n’est jamais allé ailleurs, de sa nationalité, représente l’aveu le plus sanglant, pas uniquement de l’acte (réellement) barbare d’un État qui ne peut/veut admettre ses/ces carences, mais de cette vision «rétrograde» que porte l’état français d’une partie de sa propre population.

Pires encore, est cette manière maladive, d’imputer à l’histoire et à la mémoire, la défaillance d’un État, qui se veut et se dit, laïc, mais surtout de tous ses citoyens sans distinction des origines.


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